Collège Jacques Prévert, hier, à 12h00, plusieurs élèves de SEGPA se précipitent dans les couloirs pour prendre connaissance du dernier pointage du Vendée-Globe, Ce rite existe depuis le 12 novembre, surlendemain du départ, des Sables-d’Olonne, de la course autour du monde en solitaire à la voile.

Plaisir et pédagogie

« Pourquoi autant d’effervescence ? » Mathieu Percier, professeur d’horticulture, l’explique volontiers. « Le collège est l’un des trois seuls établissements scolaires français autorisé par banque populaire à entretenir une correspondance avec Armel le Cléach, skipper Saint-Politain embarqué dans cette aventure. Les jeunes ont aussi eu le plaisir de discuter avec Armel, avant son départ à Lorient, avant qu’il ne convoie son bateau en Vendée.  » le collège avait déjà suivi les exploits du chacal en 2008 dans cette même course. Comble de bonheur pour les collégiens d’alors, la venue du navigateur dans l’établissement a laissé un excellent souvenir.

« deux fois par jour, les collégiens font donc le point sur la course et collectent les informations sur leur favori.  » Les murs du bâtiment portent la trace de cet engouement avec un planisphère qui donne les positions das navigateurs. « Armel est toujours en tête », précise le collégien arrivé le premier devant les panneaux où se mêlent les fiches des hommes encore en course à coté des malencontreux comme Jérémy Béyou, le Morlaisien qui a abandonné.

Professeurs au régime Vendée-Globe

« Voilà pour le plaisir, mais les suiveurs profitent aussi de la valise pédagogique récupérée au départ du Vendée-Globe. La géographie des océans est étudiée, les nœuds deviennent de mètres en mathématiques, l’outil informatique est indispensable et nos élèves s’appliquent en français pour transposer leurs questions à Armel  ».

Jean Luc Bonis, Marielle Boulay, Michaël Foussard, professseurs, parlent tous du Vendée-Globe, en totale cohésion avec leurs élèves, pendant les cours de récréation. Ainsi suivent-ils aussi les exploits de ces derniers qui participent à la course de façon virtuelle, depuis leur domicile.A chacun sa stratégie, mais beaucoup sont dans le sillage du chacal en attendant de le voir dans leur classe, dès qu’il aura mis sac à terre, a son retour gagnant, naturellement. Extrait de France Ouest, édition de Morlaix du 25/11/2012