Rencontre entre les élèves de 4èB et Christelle DABOS, auteure de la saga la Passe-Miroir.

Rencontre des élèves de 4°B du Collège Jacques Prévert avec Christelle Dabos vendredi 26 novembre 2022, médiathèque de Saint-Pol-de-Léon, organisée dans le cadre du Festival La Baie des livres

Pourquoi avez-vous commencé à écrire ? « Etant jeune, enfant, je n’ai jamais écrit, c’est plutôt quand je faisais mes études, vers l’âge de vingt ans, j’écrivais seulement pour moi puis une amie m’a conseillé d’écrire avec un titre comme inspiration. »« Une amie m’avait dit que j’étais faite pour l’écriture, elle m’a donné un titre d’histoire et je devais écrire cette histoire. Cela m’a beaucoup plu et j’ai trouvé ma passion… »

Où écrivez-vous vos livres ? Avant, j’écrivais dans ma chambre d’enfance, dans mon lit maintenant j’écris sur mon canapé en tailleur avec un plaid et sur mes jambes, un plateau avec dessus un ordinateur. Il ne faut pas que mes jambes touchent le sol, car j’aime cette impression d’apesanteur.

Lisez-vous beaucoup de livres ? « Je lisais beaucoup de livres avant d’écrire mais l’écriture a tout de suite pris le dessus sur la lecture. (à chaque fois que je commençais à lire un livre, j’avais tout de suite des idées d’écriture, je posais mon livre et recommençais à écrire encore et encore. »

Combien de temps avez vous mis pour écrire votre série : LA PASSE MIROIR ? J’ai mis 12 ans à écrire cette série.

Des 4 tomes que vous avez écrits, lequel est votre favori ? Je n’ai pas de tome préféré car chaque livre que j’ai écrit était une expérience différente.

Dans le premier tome, quel est votre personnage préféré ? J’ai un lien très fort avec Ophélie, mais je ne dirais pas que c’est mon personnage préféré, car j’aime aussi tous les autres personnages. Mon personnage préféré est Thorn, car il m’inspire de la tendresse. Et puis quand je commençais à écrire mes doigts s’alourdissaient comme s’il plombait l’ambiance. Et puis quand je voulais le faire sourire c’est comme s’il m’obligeait à effacer. Quand j’écris à son sujet j’ai l’impression d’avoir du plomb au bout des doigts.

D’où est venu le choix du prénom de l’héroïne Ophélie ? J’aime beaucoup la sonorité de ce prénom et il apparaît aussi dans une pièce de théâtre de Shakespeare que j’apprécie. Ophélie s’est imposée d’elle-même. Elle est apparue pendant que je promenais dans le parc de mon village pour me détendre et c’est à ce moment-là que je l’ai vue toute floue, mais je l’ai vue, les traits de son visage sont sortis d’un miroir et des objets me sont parvenus, ils étaient en l’air.

Avez vous édité d’autres livres ? Oui comme « Et l’imagination prend feu » et aussi d’autres collaborations avec d’autres auteurs.

Combien de temps mettez-vous à créer un nouveau tome ? Je mets environ deux ans et mon éditeur me mettait parfois la pression, car je n’écris pas très rapidement . J’ai fait un blocage au 2e tome : le fait que tout le monde attende mon deuxième tome m’a stressée. De plus, les auditeurs ne cessaient de m’appeler pour savoir où j’en étais.

Pour votre prochaine idée d’écriture, écrirez-vous, encore de la fantaisie comme dans la Passe-Miroir ? « Non, je travaille sur quelque chose de plus réaliste fantaisiste, l’histoire pourrait se passer dans notre monde comme dans un autre. »

Travaillez-vous sur un nouveau projet ? Oui, je n’ai pas réussi à arrêter d’écrire. Je travaille sur un nouveau projet qui se passe dans un autre monde.

Choisissez-vous la couverture de vos romans ? « Non, mais j’ai totalement approuvé les couvertures qui m’ont été proposées par un artiste parisien. » Lorsque qu’on m’a proposé ce style de couverture j’ai tout de suite apprécié, car je voulais surtout qu’on ne voie pas les personnages sur les couvertures. Je tenais à laisser aux lecteurs le soin de se faire leur propre idée des personnages.

Votre famille vous-a-t-elle aidée/soutenue dans votre projet ? « Elle n’était pas au courant que j’écrivais un livre, ils l’ont découvert quand la maison d’édition a appelé pour dire que mon livre serait publié. » « Mon frère était heureux, car je ne trouvais pas de travail alors il a dû être soulagé pour moi. »

Avez-vous reçu des critiques ? Oui, au fur et à mesure des tomes, je recevais de plus en plus de critiques car les gens étaient déçus, ce n’était pas la fin qu’ils espéraient .

Vous êtes-vous inspirée d’autres auteurs ? « Oui, consciemment et inconsciemment. Je me suis inspirée de l’auteur Philip Pullman (A la croisée des mondes), pour son style d’écriture, et inconsciemment inspirée de Lewis Caroll (Alice au pays des merveilles), pour les personnages. Ainsi que des films de Hayao Miyasaki dont le Château ambulant et le Voyage de Chihiro… »

Est-ce dur d’écrire la fin d’un livre ? « Pour moi oui car je n’ai pas très bien vécu la fin de cette série je faisais beaucoup de crises d’angoisse à l’idée de la terminer, mais une fois l’histoire finie je me sentais beaucoup mieux… » "Toutes les parties du livre ont été dures à écrire, le début, le milieu, et la fin mais pour des raisons différentes. La fin car quand je termine d’écrire le livre, je suis en deuil comme si une partie de moi disparaissait .

Y aura-t-il une adaptation cinématographique de « La Passe-Miroir » ? Peut -être, car en signant le contrat avec Gallimard Jeunesse, j’ai autorisé les droits à l’image. Des producteurs ont appelé car ils étaient intéressés par l’histoire, mais il y a beaucoup d’étapes entre le fait d’avoir l’idée de le faire et commencer le tournage. Donc, si il y a une adaptation, ce sera en série, mais rien n’est sûr.

Voir en ligne : article rencontre avec Christelle DABOS en 4è

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